Cantonale

Candidat pour 2025 !

Après une pause “paternité” fort bienvenue, je me représente à nouveau pour le Grand Conseil.

Convaincu que la classe moyenne et les PME sont le moteur de notre prospérité, je m’investis pour des solutions pragmatiques qui simplifient la vie de nos concitoyens. Nous devons garantir un filet social efficace sans encourager l’assistanat, créer des emplois attractifs et moderniser notre système parascolaire, nos infrastructures sportives et notre médecine de proximité.

 

En tant que chef de projets, je sais qu’il faut des solutions concrètes et applicables, pas des promesses irréalistes. Avec votre soutien, je mettrai mon énergie au service d’un Canton de Neuchâtel dynamique, innovant et tourné vers l’avenir.

Pour tou.te.s, sans privilège.s, sauf si…

Lors de la prochaine session du Grand Conseil, une fois que les thèmes importants pour le Canton auront été débattus, un postulat socialiste demandant des CV anonymisés[1] devrait être abordé. Le parti à la rose demande de mettre en place des formes de recrutement non discriminantes d’une part pour les collectivités publiques, mais souhaite également étendre cette mesure à tous les employeurs du canton.

L’idée de supprimer les discriminations à l’embauche n’est pas nouvelle et poursuit un but noble. De nombreuses études, notamment françaises, ont démontré que des CV anonymisés passaient plus facilement le premier tri dans les Pôles Emplois que ceux qui donnaient des informations sur le genre, la provenance ou l’ethnie des candidats. Malheureusement, une fois cette première étape franchie, lorsqu’il s’agit de rencontrer le ou la candidate, il n’y a plus de paravent. Ce postulat ne ferait donc que retarder le moment d’une éventuelle discrimination.

Sans vouloir développer davantage les arguments qui démontrent le scepticisme du groupe PLR concernant ce postulat, je voulais surtout mettre en évidence le grand écart des collègues à la gauche de notre hémicycle. Le même parti socialiste mène actuellement une campagne pour favoriser la discrimination (dite positive, mais ça laisse quand même des gens sur le carreau) au sein de la représentation des genres au Grand Conseil. L’initiative cantonale pour la parité sur les listes électorales demande à ce qu’au moins 50 % des candidatures soient féminines… et cela va complètement à l’encontre de l’esprit du postulat qui nous est proposé !

Dans le texte du postulat, on veut anonymiser des informations personnelles pour mettre en avant les capacités d’une personne à remplir une fonction. Dans l’initiative, les mêmes auteurs souhaitent mettre en avant des informations sans rapport avec la faculté de remplir un mandat et discriminer d’éventuels candidats uniquement à cause de leur genre. 

Si l’on pousse le raisonnement à ses limites, peut-être que dans quelques années les listes électorales ne contiendront plus de noms, plus de photos, plus d’appartenance politique (qui reste une donnée sensible), plus de genre et encore moins d’orientation sexuelle ni plus d’informations géographiques (de toute façon c’est une circonscription unique). Un bulletin de vote anonymisé qui permettrait certainement un dépouillement plus rapide et plus fiable que le système actuel.

Notre démocratie et nos entreprises ont besoin de pouvoir compter sur des personnes compétentes et formées à leurs tâches. À compétence égale il est parfois juste de donner un coup de pouce en faveur des minorités, mais ce coup de pouce ne doit pas se transformer en usine à gaz incohérente. 

(Texte paru dans Libertés Neuchâteloises en janvier 2021)


[1] Postulat 20.175: CV anonymisés pour lutter contre les discriminations ? https://www.ne.ch/autorites/GC/objets/Documents/Postulats/2020/20175.pdf

Prévoir l’informatique du futur

L’informatique est devenue la colonne vertébrale des collectivités publiques. Le Centre électronique de gestion (CEG), comme fournisseur de prestations pour l’ensemble (ou presque) des communes du canton constitue un outil de poids dans notre indépendance numérique. Philosophiquement, il est gênant de perdre un service qui fonctionne bien et qui en plus participe favorablement à nos finances pas toujours exemplaires.
On comprend cependant que de nombreux défis – des investissements lourds à prévoir et des incertitudes fortes liées à certains bénéficiaires de prestations – mènent le Conseil communal à s’interroger sur l’opportunité de conserver l’indépendance de cet outil ou de le mutualiser avec le service cantonal de l’informatique (SIEN).

Le CEG, pionnier en Romandie a fêté ses 50 ans

Le rapprochement entre le CEG et le SIEN se justifie pour plusieurs raisons :
Premièrement, le CEG agit comme fournisseur de prestations informatiques pour la Ville et toutes les autres communes neuchâteloises. Il développe également des systèmes pour HNe, pour les écoles du canton ou pour d’autres communes de Romandie, il est donc de facto un acteur supra-communal.
Deuxièmement, les regroupements de services doivent permettre de mutualiser les investissements coûteux que génère une informatique sûre et de qualité.
Troisièmement, il est important que les données liées aux administrés soient gérées par un acteur public. Par exemple, il est fondamental que le registre d’état-civil reste en mains étatiques.
Finalement, il semble raisonnable de penser qu’un regroupement au niveau régional ou romand soit nécessaire à moyen terme. Posséder une entité forte et efficace nous permettra ainsi de faire valoir nos arguments et de conserver une mainmise et des emplois à Neuchâtel.

Le groupe PLR est satisfait par l’acceptation de ce rapport et remercie chaleureusement le directeur et les employés du CEG pour le bon travail qu’ils ont fourni tout au long de ces dernières années. Nous resterons cependant très vigilants en ce qui concerne les coûts informatiques dans le futur.

(Article paru dans le “Vivre la Ville” du 14.11.2018)

Vous reprendrez bien un peu de gloubi-boulga ?

Voici venu le temps des rires et des chants, sur les réseaux sociaux, n’on est de loin pas impartiaux… C’est la petite mélodie qui me trotte ces temps dans la tête quand je lis les commentaires et arguments politiques et de comptoir de bistro dans les médias. Les GAFA’s (Google, Apple, Facebook, Amazon), Oxford Analytica, la loi sur les jeux d’argents, la nouvelle loi européenne sur la protection des données, toutes ces discussions plus ou moins techniques qui se mélangent et qui finissent en grosse masse indigeste.

Or donc, « on » a remarqué avec étonnement que les données figurant sur les réseaux sociaux servent à faire du marketing ciblé. Quelle chose étrange ! Vite, dépêchons-nous d’interdire ! « on » a également remarqué que des petits filous, ne trouvant pas en Suisse des services qui leur plaisent, sont obligés de franchir les frontières numériques de la Suisse pour aller acheter des livres chez Amazon ou, crime de majesté suprême, jouer en ligne dans des casinos étrangers ! Vite, dépêchons-nous d’interdire !

En novembre 2016, à l’assemblée des délégués du PLR, le groupe des délégués neuchâtelois avait soutenu unanimement un papier de position concernant les opportunités de la digitalisation. Ce dernier préconisait des principes libéraux pour la digitalisation. Une des exigences du parti était notamment d’ « éviter des interventions étatiques » dans la gestion des réseaux. Et voilà qu’on s’apprête à autoriser le filtrage des communications entre la Suisse et l’étranger. Certains parlent même de censure.

Quid des principes libéraux ?

Donc, selon toute vraisemblance, le 10 juin au soir le Peuple souverain acceptera la nouvelle loi sur les jeux d’argents – qui amène il faut le souligner des améliorations remarquables en ce qui concerne les gains et leur répartition – mais qui malheureusement ouvrira la boîte de Pandore. Un précédent sera créé, il devient possible de bloquer l’accès à certains sites et services dont l’État estime qu’ils sont néfastes pour l’économie ou le fisc.

Où sont donc passés les principes libéraux pour la digitalisation prônés par le PLR ? Le filtrage de l’internet est-il un mal pour un bien, ou est-ce les prémisses d’un contrôle accru du réseau ? Comment peut-on « Réduire les obstacles commerciaux aux services numériques » tout en créant des obstacles physiques supplémentaires ?

Bref, je me pose beaucoup trop de questions. À l’instar de Winston Smith, je ferais certainement mieux d’accepter la Vérité afin de vivre heureux dans notre si joli petit monde. Tout est beau, c’est le pays joyeux des enfants heureux.

(Article paru dans “Libertés Neuchâteloises” du 1er juin 2018)