November 2012

Un rond-point carré : ça ne tourne plus rond !

Contre l’avis d’une partie du groupe PLR, le conseil général de la Ville de Neuchâtel a décidé le lundi 5 novembre d’accepter un crédit de 9.8 millions de francs pour le réaménagement de la place Numa-Droz.

L’idée du projet, qui doit permettre de créer un lien entre la zone piétonne et le bord du lac est bonne, mais le projet retenu m’inquiète.

“Les transports publics auront une priorité d’accès à la nouvelle zone 30 km/h. Les piétons auront loisir de traverser sur toute la place, sans pour autant être prioritaires (principe zone 30 km/h). Il s’agira de partager l’espace entre l’ensemble des utilisateurs par un aménagement spatial cohérent. ”

(Rapport du Conseil communal au Conseil général concernant une demande de crédit relative à l’aménagement de la place Numa-Droz du 1er octobre 2012, 12-027, page 3)

L’exemple de Köniz

Les piétons ne seront donc pas prioritaires, mais on leur donnera le sentiment de l’être. Les promoteurs du projet prennent en exemple la zone 30 km/h de Köniz qu’ils ont été observer. Je travaille dans la région bernoise et traverse chaque jour la zone 30 de Köniz. Il est important de remarquer qu’à Köniz il n’y a pas de carrefour important dans la zone 30, il s’agit en fait de deux blocs de la rue principale qui sont limités à 30. Dès qu’il y des embranchements importants, la zone 30 est dissolue et des ronds-points et des passages piétons sont de nouveaux présents. Lorsque vous circulez à Köniz aux heures de pointe, beaucoup de coups de freins se perdent, car les piétons, persuadés de leur priorité oublient de s’arrêter au bord de la route avant de traverser entre la poste et les commerces. C’est une zone dangereuse, car le principe de « l’aménagement spacial cohérent » ne l’est pas pour les utilisateurs, qu’ils soient à pieds ou à roues.

L’exemple de Berne

Instaurer une zone 30 avec « partage  de la route» pour remplacer l’un des carrefours principaux de la Ville, me semble complètement utopiste et générateur de problèmes. Si l’on recherche une solution du côté de Berne, je vous propose plutôt la solution du carrefour du Wankdorf, certes plus chère, mais qui permettrait de faciliter le transit des véhicules en sous-sol et aux piétons de profiter pleinement de l’accès au lac, sans peur de se faire renverser par un véhicule… ce dernier étant malgré tout prioritaire !

Je vous invite à soutenir le référendum du TCS Neuchâtelois et à voter NON le 3 mars prochain !