December 2019

Budget 2020 : Un déficit structurel de 10 millions et une dette qui augmente.

Ce n’est pas de gaîté de cœur que le groupe libéral-radical a dû refuser le budget 2020 de la Ville de Neuchâtel, mais trop, c’est trop !

Depuis le début de la législature, le déficit structurel d’une dizaine de millions par année plombe les finances de la Ville. Cette dernière vit au-dessus de ses moyens. Le déficit structurel provient de dépenses trop élevées par rapport aux rentrées d’argent — principalement les impôts. On ne parle pas ici d’investissements, de gros projets, mais uniquement des dépenses courantes d’une collectivité. La Ville de Neuchâtel souffre d’un problème de dépenses et non de recettes.

Afin de masquer ce déficit structurel, la réserve de politique conjoncturelle a été utilisée alors que celle-ci est normalement destinée à pallier des situations ou des crises exceptionnelles. Il s’agit là d’un artifice comptable qui n’est pas acceptable, en ce sens qu’il trompe la population sur la santé financière de la Ville de Neuchâtel !

Finalement, le budget 2020 prévoit également une augmentation de la dette de 40 millions. En effet, la dette de la Ville de Neuchâtel passera de 315 millions à 358 millions. Or, il apparait que la Ville n’a absolument pas, à l’heure actuelle, la capacité d’amortir ces emprunts. Le PLR refuse que la ville s’engage dans un cycle d’endettement sous prétexte de la faible charge des intérêts. La situation actuelle, sans précédent, d’intérêts proches de zéro ou négatifs ne peut être considérée comme durable au-delà des prêts contractés, qui s’étendent sur 5 ou 10 ans. Au-delà, il est irresponsable de faire l’hypothèse que les intérêts resteront aussi bas. Le Conseil communal repousse donc son problème à plus tard, puisque les effets ne se feront sentir qu’après deux ou trois législatures. 

Au vu de la situation, en particulier à l’orée d’une fusion, le groupe libéral-radical ne pouvait pas accepter le budget 2020 tel qu’il a été présenté et cautionner l’endettement d’une Ville qui refuse obstinément de diminuer ses charges et qui est au surplus déficitaire.

(Article paru dans “Vivre la Ville”)