Déprime d’assurances

Les primes d’assurances coûtent trop cher aux rares contribuables du canton qui peuvent doivent encore les payer en plein. C’est un fait. Chaque mois, une douloureuse de plusieurs centaines de francs qui nous permet d’attendre plusieurs heures aux urgences de notre hôpital neuchâtelois si par malheur il nous arrive un pépin.

Les prestations de bases de la LAMAL sont fixées au niveau fédéral. Pourquoi existe-t-il dès lors une telle diversité de prime pour couvrir ces mêmes risques ? Une recherche rapide sur un comparateur m’indique qu’en ce qui me concerne, il existe plus d’une cinquantaine d’offres variant de 271 à 478 CHF par mois « pour la même prestation » ?

Je me suis longtemps posé la question. J’étais presque convaincu par les arguments des supporters de l’initiative pour une caisse maladie publique (http://www.caissepublique.ch/). Puis tout d’un coup, j’ai fini par comprendre.

J’ai compris que d’une part le système actuel n’est pas parfait, mais que la solution proposée ne le serait pas non plus. La caisse publique va créer un « Machin » (pour paraphraser un Grand Homme), qui nous tiendra à sa botte, sans possibilité de s’en sortir. Vous n’êtes plus content de votre caisse ? Pas de chance, vous ne pouvez plus changer. Vos primes augmentent ? Pas de chance, vous ne pouvez plus changer. Vous estimez que les prestations ne sont pas correctement remplies ? Pas de chance, vous n’avez plus le choix.

Oui, certaines caisses maladies abusent dans leur tarifs, dans leur publicité et dans la rémunération de certains de leurs cadres. Tant mieux, cela nous permet de signaler notre désaccord en changeant de caisse.

Je sais qu’en refusant l’initiative je garderai un petit peu d’autonomie. Pas beaucoup, la LAMAL étant ce qu’elle est, mais au moins, je garderai un levier qui me permettra de pouvoir m’exprimer vis-à-vis de mon assurance.