Ça, c’est fait !

Une page personnelle se tourne. Il y a deux ans, je m’étais lancé dans le défi un peu fou d’obtenir (enfin) mon master. Ce n’est pas une chose facile lorsqu’on a presque 40 ans, un emploi à temps plein et des activités annexes (comme la politique) qui prennent du temps.

Deux ans durant lesquels j’ai appris des choses, échangé avec des collègues, confronté les idées de certains professeurs, sué de longs week-ends sur des travaux pratiques passionnants.

Puis est arrivé le moment de commencer le travail de master.

Mes passions sont l’informatique et la politique. Pourquoi ne pas faire un travail qui s’intéresse à l’un comme à l’autre ?

L’idée m’est apparue lors d’une séance de la commission financière du Conseil général de la Ville de Neuchâtel où j’ai le plaisir et l’honneur de siéger depuis deux législatures. La discussion portait sur le rapport de gestion et les comptes. Lorsque nous arrivâmes au chapitre du CEG, beaucoup de questions fusèrent. Pourquoi systématiquement les comptes ne coïncidaient-ils pas avec le budget ? Pourquoi n’y avait-il pas de volonté de changer l’intégralité du système bureautique par une solution libre ? Pourquoi ne pas privatiser le service ? En entendant les diverses interrogations et les arguments parfois étonnants avancés par mes collègues, j’ai remarqué à quel point la question informatique restait un mystère pour certains de mes collègues. Puis le mot magique a fusé : « INSIEME ». On ne voulait pas de ça chez nous !

C’était le déclic. Ce projet de la Confédération est agité comme le spectre de l’incompétence collective en matière d’informatique publique. On dénonce le copinage, on vilipende l’administration, mais surtout on accuse les responsables politiques de ne pas avoir exercé leur contrôle efficacement. Or, pour qu’une surveillance produise l’effet escompté, il est nécessaire de comprendre les tenants et aboutissants du domaine.

Je me suis donc intéressé au sentiment des élus par rapport aux dossiers informatiques. Connaissent-ils les stratégies informatiques des collectivités publiques ? Se sentent-ils à l’aise avec ce genre de dossiers, se sentent-ils en mesure de piloter l’informatique des collectivités ?

Un travail de master qui m’a permis de dialoguer avec de nombreux représentants politiques de tous bords sur cet aspect. Une rencontre fructueuse avec de nombreux services.

Mes études se sont maintenant terminées avec succès, retour à la vie « normale ». Merci à tous ceux parmi vous qui m’ont soutenu durant ces deux années pleines de stress.

Pour la petite histoire, cet épisode m’a permis d’analyser plus en profondeur le dossier du CEG de la ville de Neuchâtel et je peux vous rassurer… il est géré par des professionnels qui connaissent bien leurs métiers.