Pour une zone véritablement piétonne !

Dans l’univers merveilleux du cinéaste japonais Hayao Miyazaki, il existe un chat-bus. Cet animal, mi-félidé, mi-transport en commun court, vole, rebondit et saute à travers forêts et lacs pour atteindre sa destination. On ne sait pas s’il carbure aux croquettes ou à l’électricité comme notre vétuste bus 101, mais il possède deux avantages sur ce dernier : premièrement il est doux et toujours propre, deuxièmement il offre une flexibilité infinie dans ses parcours.

Le chat-bus – (c) studios Ghibli

Loin de l’univers du dessin animé japonais, c’est la rue du Seyon et son trafic du samedi qui nous a occupé lundi soir. Le détournement du bus 101 a fait ses preuves durant les phases de test et depuis quelques mois. Ce constat est partagé par les commerçants que nous avons contacté. Notre groupe a donc soutenu avec enthousiasme le crédit permettant de pérenniser ce changement hebdomadaire. Ce soutien ne se borne pas à quelques mètres de caténaire, c’est un investissement pour le dynamisme du centre-ville ! En effet, déambuler tranquillement dans la rue du Seyon le samedi plaît tant aux maraîchers qu’aux commerçants et aux badauds. Cet environnement sécurisé et agréable est profitable pour toutes et tous. 

Ce soutien ne se borne pas à quelques mètres de caténaire, c’est un investissement pour le dynamisme du centre-ville !

Le débat sur le bus dans la rue du Seyon amène cependant rapidement sur la problématique du trafic des véhicules divers dans la zone piétonne. Nous sommes lassés de voir cette dernière inondée de véhicules en tout genre hors des heures de livraison. Durant la semaine, outre les bip-bips toutes les 4 minutes d’un bus qui passe, un nombre incroyable de véhicules, que ce soit des automobiles, des livreurs en retard, des cycliste pressés, des trottinettes avec ou sans moteur circulent sans égards pour les piétons qui se déplacent au centre-ville. Il est urgent de rendre cette zone véritablement piétonne, et c’est là le principal message que nous avons donné au Conseil communal. 

Texte paru dans le journal “Vivre la Ville” du 16 septembre 2020

Jeunes-Rives, morne plaine

Lundi soir, les travées du Conseil général se sont muées en tragi-comédie. Alors que tous les signaux étaient positifs pour pouvoir accepter avec une belle majorité le projet des Jeunes-Rives, il a fallu que les groupes de gauche arrivent à la dernière minute avec des amendements mettant en péril un compromis helvétique, et trop mollement défendu par le Conseil communal. 

Les Jeunes-Rives, ce projet qui depuis 20 ans hante la vie politique neuchâteloise. À chaque itération, le prix grimpe et les doutes subsistent. Le projet qui nous était présenté, fruit d’un compromis de longue haleine, proposait, dans une première phase de revitaliser la partie sud des Jeunes-Rives, avec un accès au lac amélioré, une belle place de jeux et deux établissements publics pour pouvoir se désaltérer. Dans une 2e phase, la suppression de l’actuel parking, le nombre de place devant être compensée, ainsi que l’actuelle « Place Rouge » qui doit être améliorée. Ce beau projet, qui avant le COVID et ses inquiétudes financières, aurait terminé en beauté la dernière législature d’avant la fusion. 

Ce beau projet, qui avant le COVID et ses inquiétudes financières, aurait terminé en beauté la dernière législature d’avant la fusion. 

Et voilà, patatra ! Comme un cheveu sur la soupe, le groupe PVS, secondé par son comparse PS, a déposé en début de séance un amendement qui prévoit la suppression de l’actuel parking au plus tard au 1er janvier 2025, peu importe l’état d’avancement de la phase 2. Notre groupe, soutenu par celui des Verts libéraux/PDC, a tenté en vain de lutter contre cette hérésie. Le parking ne doit selon nous être enlevé qu’une fois que la Ville aura fait les études nécessaires à la compensation de ces places, et non à une date arbitraire qui ne répond à aucun critère concret. Du coup, la séance s’est transformée en séance de commission ad hoc, pour tenter de trouver un compromis de dernière minute. Hélas, rien n’y fit.

L’attitude très molle du Conseil communal n’a pas aidé. Jamais dans ses interventions, il n’a exprimé une préférence claire sur un moyen de faire avancer ce dossier. Nous aurions pourtant gagné en temps et en efficacité si le Conseil communal avait communiqué clairement les risques et les conséquences des divers amendements proposés. En résumé, ce qui aurait dû être une fête s’est terminé en débâcle. Le groupe PLR prendra le temps, avec les divers acteurs qui nous avaient contactés durant la phase de consultation, d’évaluer si un référendum doit être lancé ou non. L’idée n’est pas incongrue. Investir 25 millions dans un parc urbain au moment où une crise économique se profile et à la veille d’une fusion mériterait une consultation populaire.

(Texte paru dans le “Vivre la Ville” du 1er juillet 2020

Reportage de Canal Alpha

Gouverner, c’est prévoir

La majorité de gauche qui constitue la commission financière écrit dans son rapport sur les comptes que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Quelle blague !

La Ville annonce un bénéfice extraordinaire de 50 millions de francs. Comment peut-elle l’expliquer alors que les rentrées fiscales chutent de 6,5 millions et que les dépenses augmentent ? C’est simple, une dissolution de réserve de 60.7 millions de francs, somme qui était prévue pour renflouer la caisse de retraite prévoyance. ne et qui maintenant ne doit plus figurer sous cette rubrique. Donc pas d’héritage d’une tante d’Amérique, au contraire, le rapport des comptes annonce excédent de charges de près de 15 millions. 

La situation est sérieuse ! Depuis 4 ans, la Ville subit une perte structurelle d’environ 10 millions par année. Jusqu’à présent, elle a toujours pu améliorer ses comptes grâce à la dissolution de réserves, à une réévaluation de son parc immobilier ou grâce à des dividendes extraordinaires des sociétés dont elle est actionnaire. Depuis 4 ans, le groupe PLR, soutenu par la commission financière, tente de faire entendre raison à la Ville en baissant de 2 millions par année ses charges. Rien n’y fait. 10 millions, cela représente les impôts versés par les 14’669 contribuables les moins nantis de notre Ville. Il est impératif que la Ville devienne plus efficiente. Qu’elle prenne enfin le taureau par les cornes et qu’elle freine ses dépenses de fonctionnement. 

10 millions, cela représente les impôts versés par les 14’669 contribuables les moins nantis de notre Ville.

Au niveau fédéral, le PLR se faisait jusqu’à peu régulièrement moquer par la gauche, car nous prônons une gestion financière saine à long terme. Moins de dette, plus d’autofinancement. La crise du COVID a démontré les bienfaits de cette approche. La Suisse, avec son système financier fort, a pu très rapidement agir et investir dans son économie réelle. Notre groupe ne peut pas se satisfaire de demi-mesures et de vagues promesses sur un avenir plus radieux. Nous exigeons des progrès notables dans la gestion des services de la Ville et refusons par conséquent le rapport de gestion et des comptes 2019.

Article paru dans “Vivre la Ville”